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L’histoire de Martigny-le-Comte

De la préhistoire aux Romains :
 

           Il y a de grandes chances qu’à l’époque préhistorique des néandertaliens (35 000 av. J.-C.) habitaient le village puisqu’une station moustérienne (fabrication d’outils) a été découverte à l’étang du baronnet. Pareillement, du matériel néolithique (5 000 à 3 000 av. J.-C.) fut découvert au même emplacement. Une population tribale, les Ligures s’y sont installé à l’Âge de bronze.

           Nous arrivons, à l’Âge de fer (750 à 450 av. J.-C.) des tumulus de chefs celtes (sépulture celtique) ont été découvert à La Raye au village. Il y avait plusieurs groupes celtes qui tous ensemble formaient la Gaule. Le groupe celte de la région s’appelait les Éduens (nom généraliste : les Gaulois). Pour éviter que les Helvètes envahissent la région les Éduens demandent l’aide des Romains. Ceux-ci établissent un camp sur les hauteurs du village en Sylla (nom d’un général romain).

            Après la bataille, les Romains entreprennent la conquête de la Gaule, une coalition gauloise née sous les ordres de Vercingétorix. La Gaule disparaît en 51 av. J.-C. Le village devient romain avec notamment des maisons gallo-romaines et des termes (situées au niveau de la cure de la paroisse). Le nom du village viendrait de Martinus nom d’homme gallo-romain renommé Martiniacum par les Romains.

 

 

Le Moyen Âge, des Burgondes aux Comtes de Chalon :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

        Les Burgondes s’installent dans la région et donneront le nom de Bourgogne. Puis les Francs s’emparent du royaume des Burgondes. De multiples guerres apparaissent par la suite et amènent la quasi-désertification du village. Vers 800, une viguerie se trouvait au Pertuis Froid à Martigny. Vers 955, le village possède des terres franches et est composé de meix (exploitations) réparties entre plusieurs seigneuries des descendants des Comtes de Chalon. Les seigneurs mettent leurs prénoms au nom du fief tel que Guillaume de Commune.

          Vers 1010, l’abbaye de Cluny aura par donation de la mère de Liébaud VI, Agya (descendance Franc) la terre Belle Fête situé à Martigny-en-Charollais (actuellement, Martigny-le-Comte). Un vaste secteur forestier forme un grand domaine comtal dont le centre est Martigny-en-Charollais. Celle-ci sera défrichée en 1039.

        Hugues (descendants de la famille des Comtes de Chalon et des Semur) recevra par héritage Martigny-en-Charollais qu’il transformera en Martigny-le-Comte référence sans doute aux Comte de Chalon.

 

 

Le Moyen Âge et les Temps Modernes :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

          Le village appartient pour une partie aux Comte de Chalon et au duché de Bourgogne. Deux châteaux constituaient le fief du Verdrat, le Fleury au Butet et Le Verdrat à la Queue de l’Étang (détruis en 1477). Ceux-ci ne comptaient pas dans les seigneuries. En 1262, plusieurs seigneuries sont dans le village : Commune ou le château fut construit vers 1200, Martigny (château probablement d’origine carolingienne) et Soulz Terrain tenu par les Tenarre (château en Sylla). Les seigneuries passent entre plusieurs mains notamment, Guillaume de Commune, Guillaume de Martigny et Jean de Martigny. Par la suite, le village deviendra propriété de Louis XI et le château fort de Commune sera détruit sur ordre.

            En 1470, Claude de La Guiche aura le village puis son fils Girard restaurera le château de Martigny en y ajoutant une tour carrée et deux tours rondes. Plus tard, un feu prendra dans le château, mais la reconstruction sera faite. Vers 1636, les La Guiches réuniront les seigneuries de Commune et de Soulz Terrain à eux. Les descendances des La Guiche se succéderont dans le château jusqu’à la saisie de leurs biens en 1766.

           Monsieur Durey se porte acquéreur en 1730, on y verra ses descendants notamment le duc de Brissac. Le château passe ensuite entre plusieurs mains jusqu’à Madame Jacqueline de La Guiche Baumont actuelle propriétaire.

 

 

La Révolution :

 

            Le village ne connaîtra pas la Grande Peur de la révolution, car les habitants sont asservis au seigneur local. Le village devient le chef-lieu d’un canton de six communes alentour. Les biens du village deviennent bien nationaux. Les ventes de ces biens eurent un franc succès et 88 habitants du village deviennent propriétaires de leurs terres. Ils sont indépendants et la noblesse a disparu.

            En 1793, Robespierre décrète que les jeunes gens entre 18 et 25 ans iront au combat, dans le village plus de 30 hommes ne vont pas à leurs convocations et se cachent dans les bois. Vers 1795, le village est rebaptisé Martigny-le-Peuple. En pluviôse de l’an VIII, le village n’est plus chef-lieu de canton et est rattaché à Palinges.

            Sous Napoléon, les jeunes hommes ne sont pas plus enclins à s’engager dans l’armée et retournent dans leurs cachettes. En 1798, le service militaire est instauré. L’état sanitaire des habitants du village est catastrophique puisque 47 % des conscrits sont jugés inaptes au service militaire.

 

 

Le XIXème siècle et début du XXème siècle :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

           L’industrialisation permet au village de se développer notamment les carrières dont celle de Sylla (19ème siècle - environ 1970). Les forgerons sont aussi nombreux. Les cafés fleurissent les longs de la route. Une usine de fonderie est installée au Verdrat (1607- 1900). Une tuilerie est installée (vers 1710- ?) puis une autre à La Vèvre (1860-1932).

            Au XIXème siècle, le bÅ“uf charolais est surtout recherché pour les charrois et les labours. Il est remplacé en 1800 par les chevaux et les ânes. La Charollaise comme on l’entend aujourd’hui est un croisement du bÅ“uf charolais et de la race Durham. Le premier garde-champêtre apparu en 1809.

            De 1812 à 1939 avec un arrêt pendant la guerre, il y a eu quatre foires dans le village. Les foires permettaient aux domestiques de se faire employer et de placer les enfants assistés. En 1814, par décret de Louis XVIII Martigny-le-Peuple redeviendra Martigny-le-Comte. En 1852, le village participe activement à l’insurrection sur Charolles et 21 habitants se feront arrêter. En 1866, 53 % de la population adulte sont analphabètes. Le 18 avril 1884 jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale, il y avait un marché chaque mardi sur la place principale.

            En 1903, le télégraphe est installé dans le village et les fermes s’équipent de matérielles mécaniques (ex. : tracteur). Le village a vu naitre un des pionniers des engins volant Joanny Burtin. Il effectue son premier vol en 1912 puis il effectue plusieurs records dans les airs et gagne la compétition « Douze heures d’Angers Â».

            L’usine de forge Fricaud à débuter en 1905 avec Auguste Fricaud, les Fricaud ont pour la plupart été forgerons-maréchal. Ils ont permis la construction de l’HLM en 1975. Ils se sont au fil des années agrandies et moderniser dans le domaine de la mécano soudure. L’usine encore en activité a été reprise par les descendants puis vendues au groupe Meetic.

 

 

Les deux Guerres Mondiale :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

             Pendant la Première Guerre Mondiale 62 hommes du village sont mort. On leur attribuera un monument aux morts par la suite. En 1920, la première automobile se manifestait dans le village et les conscrits se formaient. Ils vont courir la poule et réaliser un banquet. Avant de partir, ils accrocheront une bouteille au plafond de l’auberge qui attendra leurs retours. En 1932, le premier téléphone arrivait dans la maison de Mr Hugon. En 1933, une liaison d’autobus apparaît.

            La Deuxième Guerre Mondiale commence les hommes du village y seront envoyés. On parle de zone libre et occupée la ligne de démarcation passait dans le village au Pavillon. L’essentiel du village était en zone libre jusqu’en 1942. Le village offre par leurs forêts des cachettes idéales pour les maquis (résistance française). Quatre maquis s’y cacheront. Durant la guerre, 44 fils du village iront dans des camps allemands dont 3 ne reviendront pas. En 1953, la télévision s’installe dans le village.

 

Source : « Martigny-le-Comte la passionnante histoire d’un village Charolais Â» André Godot

 

 

Le patois Charolais :

 

            Le terme patois est apparu au XIIIème siècle pour désigner un langage pauvre et grossier parlé notamment dans les campagnes. Le patois du village fut beaucoup parlé au XIXème siècle. Actuellement, il y a des restes de patois Charolais dans notre langage oral notamment dans certaines expressions, dans certains mots, le « le Â» devant le prénom d’une personne et le « y Â» remplaçant la deuxième lettre du pronom et le « le Â» qui le suit. Quelques exemples :

« Le Gérard Â» au lieu de « Gérard Â»

« T’y veux ou pas ? Â» Au lieu de « Tu le veux ou pas ? Â»

« Bein, on y va Â» au lieu de « Bon, on y va. Â»

 

Pour mieux comprendre le patois Charolais :

http://welovebourgogne.fr/2015/03/lexique-bourguignon/

http://www.patois.charolais.online.fr/

 

Chateau Martigny facade d'honneur
Ancien champs de foire
Sylla les ouvrier des carrières
Ligne de démarcation Poste Français
Ligne de démarcation au Pavillon Poste Allemand
Chateau de Commune vers 1910
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